lundi 7 avril 2014

Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka



Quatrième de couverture :

Japon, 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration. À la façon d’un chœur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées... leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire... Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l'oubli.
Prix Femina étranger 2012


Biographie de l'auteur :

Julie Otsuka est née en 1962 en Californie. Diplômée en art, elle abandonne une carrière de peintre (elle a étudié cette discipline à l'université de Yale) pour l'écriture. Elle publie son premier roman en 2002, Quand l'empereur était un dieu (Phébus, 2004 ; 10/18, 2008) largement inspiré de la vie de ses grands-parents. Son deuxième roman « Certaines n'avaient jamais vu la mer »(Phébus, 2012) a été considéré aux États-Unis, dès sa sortie, comme un chef-d’œuvre.


Mon avis :


Ce qui frappe du début, c'est le style. L'utilisation du "nous" et l'usage de la répétition à l'ouverture des paragraphes et parfois à chaque début de phrases créé un rythme bien particulier à l'histoire. Celle de centaines de jeunes japonaises qui ont immigré vers les Etats-Unis, au début du XXe siècle, à la rencontre d'époux inconnus d'elles, jusqu'à Pearl Harbour et ses conséquences, la suspicion et enfin l'envoi en "centres d'accueil".

Entre temps, l'auteure nous raconte leur quotidien, celui de leur famille et puis de leurs enfants. Elle nous raconte leur incompréhension, lorsqu'après Pearl Harbour elles se retrouvent exilées de tout ce qu'elles se sont forgées avec leur famille. C'est un livre qui m'a énormément touché, malgré les énumérations incessantes et impersonnelles de par la nature du style. Ce doit être là l'effet voulu par Julie Otsuka.

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