dimanche 31 mai 2015

Drôle de karma de Sophie Henrionnet






Résumé :


Un grain de folie, une bonne dose d'émotion et beaucoup d'humour !

Joséphine est une trentenaire ordinaire. Jusqu'au moment où, en quelques jours, sa vie bascule : elle découvre la double vie de son petit ami et se fait licencier. Pour couronner le tout, sa voisine meurt sous ses yeux, victime d'une chute de pot de fleurs sur la tête !

Certains diraient que Joséphine a un mauvais karma, qu'elle enchaîne les catastrophes. Qu'à cela ne tienne : elle décide de quitter Paris pour conjurer le mauvais sort. Cap sur l'Angleterre.

Mais là-bas non plus, la vie de Joséphine n'est pas un long fleuve tranquille. Au beau milieu d'une excentrique famille d'aristocrates, les choses prennent même une tournure franchement délirante. Drôle de karma, décidément...


Biographie auteur :


Sophie Henrionnet a 36 ans, une imagination débordante et une légère tendance à l'hyperactivité.
Elle aime inventer des histoires tantôt courtes, tantôt longues, quelquefois comiques, occasionnellement cyniques et parfois dramatiques, le tout en fonction de ses humeurs, du sens du vent et du nombre de tasses de thé qu'elle a bues dans la journée.
" Drôle de Karma ! " , une comédie d'aventures est son premier roman est sorti aux éditions City en octobre 2014.
" Vous prendrez bien un dessert ?", roman choral, paraîtra chez Daphnis et Chloé en juin 2015.


Mon avis :


Voici un petit roman fort sympathique, avec une héroïne super gaffeuse, mal dans sa peau, dans un moment où tout va mal. Elle va prendre un nouveau départ, en empruntant l'identité de sa sœur pour rejoindre une famille anglaise aux alentours de Londres. Bien lui en prendra, car ce sera le début d'aventures trépidantes et amoureuses.

Et oui, car en plus de chick-lit, nous avons une belle affaire policière avec malfrats russes, trafic en tout genre et notre héroïne au milieu.

Un mélange qui rend cette petite comédie fort agréable et qui se lit facilement en ne pensant à rien d'autres. Quoi de mieux, quand il pleut dehors.

Je vous conseille cette lecture divertissante, pour un premier roman Sophie Henrionnet s'est bien débrouillée et nous offre un joli roman de chick-lit.



vendredi 29 mai 2015

No pasaran endgame de Christian Lehmann







Résumé :


Et si L'Expérience ultime n'était pas seulement un jeu vidéo mais un moyen de remonter le temps ?
Eric est retourné dans ce qu'il croyait encore être un jeu pour libérer Andréas. Au moment où il l'a retrouvé dans le Paris de 1942, son ancien camarade de classe lui a échappé et s'est enfui avec la disquette. Perdu pour de bon. Lâché, tel un monstre, dans la France de l'Occupation. Prêt à tout pour renverser le cours de l'Histoire et faire gagner le camp des bourreaux !
Qui peut encore l'arrêter ? Eric et Thierry sont désormais hors jeu. Gilles, le frère d'Éric, reporter de guerre, se porte volontaire pour retourner dans une France vert-de-gris, où des policiers français traquent des enfants, où des miliciens prêtent main-forte aux nazis. Il n'aura aucun droit à l'erreur, ni dans le jeu ni dans la vie réelle. Car il n'y a pas de point de sauvegarde. Il n'y en a jamais eu…


Mon avis :

Dernier tome de la trilogie, j'ai retrouvé dans ce livre, la force du premier, le deuxième mettant en place l'histoire et les personnages qui clôturent cette mini-série.

Christian Lehmann nous plante les manipulations et rouages d'un partie politique ressemblant grandement au FN, avec ses dérives. Mais aussi, on y parle d'intégration, d'extrémisme de tous bords, et de la force de la haine de l'autre dans les relations de notre époque et de celle de la dernière guerre mondiale.

On retrouve aussi bien sûr « le jeu : l'expérience ultime », qui s'avère être plus une remise en question de la personne qui l'utilise, qu'à un jeu.

J'ai bien aimé, le parallèle fait entre notre époque et celle des années 40, l'occupation, la chasse à l'autre, la haine étant toujours présente, mais contrebalancée par des justes, des hommes et des femmes qui se sont sacrifiés pour sauver l'enfant, la femme ou l'homme pourchassés simplement pour leur appartenance à une religion.

Le rythme du livre, est scandé par les allers retours entre les deux époques, et cela donne un rythme rapide surtout dans la deuxième moitié du livre qui nous mène à une fin que l'on n'attend pas forcément.

Une bonne trilogie pour des adolescents qui découvrent l'Histoire contemporaine depuis la seconde guerre mondiale. A travers ce jeu, ils se trouvent confrontés aux démons d'hier et peuvent se rendre compte, qu'ils sont les mêmes que ceux d'aujourd'hui et que leur génération peut être amenée à reproduire ce qui était.

Bonne lecture pour moi, j'ai apprécié.

lundi 25 mai 2015

Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé






Résumé :


La lignée des Scorta est née d'un viol et du péché. Maudite, méprisée, cette famille est guettée par la folie et la pauvreté. A Montepuccio, dans le sud de l'Italie, seul l'éclat de l'argent peut éclipser l'indignité d'une telle naissance. C'est en accédant à l'aisance matérielle que les Scorta pensent éloigner d'eux l'opprobre. Mais si le jugement des hommes finit par ne plus les atteindre, le destin, lui, peut encore les rattraper.


Mon avis : 


Prix Goncourt 2004.

Voilà un roman qui mérite amplement la distinction du Prix Goncourt. Les mots, le style, l'écriture tout concourt à nous projeter directement au pays des Pouilles en Italie , à travers la destinée de plusieurs générations de Scorta/Malzalone.

Laurent Gaudé a vraiment du talent pour nous raconter les hommes, leurs travers et leurs qualités, mais aussi la nature, le soleil, la sueur des hommes de ce pays aride et dur. Pays que malgré la misère ils ne peuvent et ne veulent surtout pas quitter.

Cette histoire est racontée à travers les mots d'une vieille femme, Carmela qui nous raconte tout simplement sa vie et celle de sa famille. Ses moments de joie et de désespoir, mais aussi d'espoir.

Vraiment très beau à lire, l'auteur joue avec les mots et en fait un chant à la mesure de la force de ce pays, qu'il doit beaucoup aimer, cela se sent.

Un coup de coeur

dimanche 17 mai 2015

"L'affaire Jane Eyre" de Jasper Fforde






Résumé :


Dans le monde de Thursday Next, la littérature fait quasiment office de religion. A tel point qu'une brigade spéciale a dû être créée pour s'occuper d'affaires aussi essentielles que traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits. Mais quand on a un père capable de traverser le temps et un oncle à l'origine des plus folles inventions, on a parfois envie d'un peu plus d'aventure. Alors, lorsque Jane Eyre, l'héroïne du livre fétiche de Thursday, est kidnappée par Achéron Hadès, incarnation du mal en personne, la jeune détective décide de prendre les choses en main et de tout tenter pour sauver le roman de Charlotte Brontë d'une fin certaine... " Au croisement du roman policier et de l'uchronie déjantée, Jasper Fforde signe un ouvrage jubilatoire. " Le Monde des livres.

Biographie :


Jasper Fforde vit au pays de Galles. Après avoir travaillé vingt ans dans l'industrie cinématographique, il a choisi de concrétiser son rêve d'enfant : devenir écrivain. Son premier roman, L'Affaire Jane Eyre, situé à la frontière entre le thriller littéraire et le conte fantastique, est devenu un livre culte aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Le second volume des aventures de Thursday Next, Délivrez-moi !, a paru en 2005 au Fleuve Noir.


Mon avis :


Dans le cadre de la lecture commune du mois, je découvre cet auteur et surtout Thursday Next. Enchantée lady and gentleman. Très contente de vous lire. Le début pour moi a été un peu laborieux, bien que j'aime ce genre de littérature en général, je trouvais que ça n'avançait pas très vite. Et puis je me suis laissée entrainer dans les aventures de Thursday, ancienne combattante de Crimée (et oui dans son monde, elle dure encore), de son papa rebelle à l'autorité et qui voyage à travers le temps, de son oncle Mycroft et de sa tatie perdue dans un poème de Wordsworth qui lui fait du grain, et oui et oui, tout ça en même temps.

Mais où va-t-on me direz-vous ? Et bien ma foi, dans un monde totalement déjanté, bouleversé, dans des situations les plus abracadabrantes les unes que les autres, accro à la littérature, au point d'en faire une religion et de se taper dessus pour savoir qui était vraiment Shakespeare.

Finalement, je me suis régalée. L'affaire Jane Eyre (l'ayant lu lorsque j'étais plus jeune, j'ai vite retrouvé mes marques) est la cerise sur le gâteau pour ce livre qui nous entraine dans un tourbillon qui nous tourne un peu la tête et nous la met à l'envers….
Excellent.











jeudi 14 mai 2015

"A la dérive" de Xavier Coste




Présentation de l'éditeur :

Paris, 1900. La grande crue du siècle. Le moment idéal pour un casse !
Alors que la ville est envahie par les eaux de la grande crue de la Seine, un couple d'américains croulant sous les dettes et les menaces d usuriers fomente un coup audacieux : profitant de la déroute générale piller la banque American Express ! Le casse du siècle ! Mais n'est pas braqueur de banques qui veut. Des « Apaches » (surnom des bandits parisiens au début du siècle avant les hauts faits des Brigades du Tigre) sont embauchés pour leur prêter main forte. L'engrenage fatal est en route. L'attaque tourne mal, un des gardiens est assassiné. Rapidement la police met la main sur un des exécutants qui balance à tout va. Alors que l'américain est appréhendé, son épouse parvient à s'échapper avec une grosse partie du butin. Il est condamné au bagne, elle reste libre. Il fera tout pour la retrouver ainsi que les liasses, garantie d 'une vie meilleure...mais l'attendra-t-elle ?


Biographie de l'auteur :


Né en 1989 en Normandie, diplômé d'une école d'arts graphiques à Paris, Xavier Coste partage son temps entre la bande dessinée et la peinture. Il publie en 2012 son premier album, Egon Schiele, vivre et mourir, dans la foulée duquel il s est attaqué au mythe Rimbaud avec Rimbaud, l indésirable. Il travaille également en tant qu'illustrateur, notamment pour le Monde Diplomatique.


Mon avis :


« A la dérive » nous propose de suivre les aventures d'un couple fauché et au bord du gouffre lors des grandes crues de Paris en 1910. Ils vont cambrioler la Banque American Express en association avec un groupe d'Apaches, la pègre de l'époque. Le récit se scinde en deux parties : l'attaque de la banque suivi du procès et ses conséquences par le bagne pour l'homme.

Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a intéressée, mais plutôt les représentations de Paris sous l'eau. Les graphismes de l'auteur sont magnifiques. Ce sont parfois des pages entières de couleur et de mouvement qui représentent bien l'angoisse que devait ressentir la population de la capitale lors de ces événements. Lors de l'attaque de la banque, les touches de sang sont très prégnantes et donnent une signification particulière à l'attaque, car c'est à ce moment là que tout bascule pour les protagonistes.

En somme, une BD que j'ai bien aimée surtout pour le dessin et les peintures de l'auteur.




"Les gardiens du Louvre" de Jirô Taniguchi





Présentation de l'éditeur :


Au terme d'un voyage collectif en Europe, un dessinateur japonais fait étape en solitaire à Paris, dans l'idée de visiter les musées de la capitale. Mais, cloué au lit de sa chambre d'hôtel par une fièvre insidieuse, il se trouve confronté avant tout à une forme de solitude absolue, celle des souffrants en terre étrangère, privés de tout recours immédiat au cœur de l'inconnu. Alors que le mal lui laisse quelque répit, il met son projet à exécution, et se perd dans les allées bondées du Louvre. Très vite, il va découvrir bien des facettes insoupçonnées de ce musée-monde, à la rencontre d’œuvres et d'artistes de diverses époques, au cours d'un périple oscillant entre rêve et réalité, qui le mènera pour finir à la croisée des chemins entre tragédie collective et histoire personnelle.
Note: Impression inversée, sens de lecture en japonais


Quatrième de couverture :


Après Le Journal de mon père et Quartier lointain, voici le nouveau grand récit de Jirô Taniguchi ! Après un mois passé au musée du Louvre en mai 2013, il signe un récit en couleurs directes tout en délicatesse, une traversée temporelle et artistique à la découverte des figures tutélaires, familières et méconnues… les gardiens du Louvre !


Mon avis :


J'ai découvert cet ouvrage au gré de mes ballades dans les rayons de la médiathèque et je dois dire que c'est une belle découverte.

Je n'ai pas l'habitude des mangas/Bd, et j'ai été agréablement surprise. L'histoire évoque le séjour à Paris d'un japonais dont les visites au Louvre vont être guidées entre rêve et réalité par une mystérieuse Victoire de Samothrace. Il croisera Corot dans la forêt de Fontainebleau et rencontrera Van Gogh à Auvers. On y évoque aussi Jacques Jaujard et le sauvetage des œuvres du Louvre en 1939.

Les planches graphiques sont très tendres, poétiques et douces à l'oeil. Les couleurs pastel sont très délicates. On s’immerge dans les œuvres des peintres évoqués et c'est magnifique.

Je ne connaissais pas ce style de lectures et je ne dirais pas non à d'autres œuvres de cet auteur.







"La gloire de mon père" de Marcel Pagnol


Présentation de l'éditeur :



Un petit Marseillais d'il y a un siècle: l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père...
Lorsqu'il commence à rédiger ses Souvenirs d'enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s'éloigner du cinéma., et le théâtre ne lui sourit plus.
La Gloire de mon père, dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l'avènement d'un grand prosateur. Joseph, le père instituteur., Augustine, la timide maman., l'oncle Jules, la tante Rosé, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d'école primaire...
Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. Plus tard, paraît-il, Pagnol aurait voulu qu'ils deviennent un film. C 'est Yves Robert qui, longtemps après la mort de l'écrivain, le réalisera.

Mon avis :

La première fois que je lus « La gloire de mon père » ce fut avec des yeux d'enfants et j'en fus émerveillée, je croyais entendre l'accent chantant du midi que je ne connaissais pourtant pas à l'époque. C'est un livre qui respire la joie de vivre, la tendresse et l'amour. Les aventures et péripéties du petit Marcel sont très attendrissantes. Et que dire des joutes verbales du papa, Joseph instituteur anticlérical et l'oncle Jules fervent catholique.

C'est avec bonheur que j'ai relu ce livre quelques décennies après ma découverte du monde de Pagnol, et j'ai retrouvé les mêmes sensations à travers ces lignes qui sentent bon la Provence et la douceur d'un monde oublié, mais que Pagnol a su nous préserver à travers ces ouvrages.

A l'époque j'avais lu la trilogie et cela avait été un grand bonheur de voir grandir le petit Marcel.

A conseiller et à reconseiller aux petits et grands.

jeudi 7 mai 2015

Charlotte de David Foenkinos






Quatrième de couverture :

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie". Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

Biographie auteur :


Romancier, scénariste et musicien, David Foenkinos est né en 1974. Auteur de treize romans traduits en quarante langues, il a notamment publié aux Éditions Gallimard Le potentiel érotique de ma femme, Nos séparations, La délicatesse, Les souvenirs et Je vais mieux. En 2011, il a adapté au cinéma avec son frère son livre La délicatesse, avec Audrey Tautou et François Damiens. 


Mon avis :

Je viens de livre cette ouvrage dans le cadre d'un challenge, et j'en ressors toute bouleversée. Il y a l'histoire vraie, en elle même de Charlotte Salomon artiste géniale d'une époque si sombre. Elle est née en 1917 dans une famille juive aisée et cultivée mais déjà marquée par le malheurs, les non-dits, les secrets. Sa progression artistique entravée par les lois raciales nazies de l'Allemagne de 1938 renforce le destin tragique de ce génie en puissance. Elle crée une œuvre picturale autobiographique pour échapper à la folie qui la guette qui a déjà ravagé sa famille.

Mais il y a aussi l'écriture de David Foenkinos à la fois poésie et prose, qui peut surprendre au début, mais qui intensifie la vie et le destin tragique de Charlotte ainsi que sa longue menée à travers son art, sa peinture. C'est un tout, qui m'a maintenu presque en haleine tout au long de ce roman biographique de cette artiste pour moi méconnue, mais que j'ai bien envie de découvrir.

Pour tout dire un très beau livre, particulier par son écriture, et très beau par toutes les attentes qu'il nous délivre, à savoir mieux connaître l’œuvre de Charlotte Salomon