jeudi 30 avril 2015

"L'arbre en poésie" de Georges Jean






Quatrième de couverture :


Dans toutes les cultures, l'arbre est apparu comme un symbole. En cela, il est par nature signe poétique. L'arborescence des mots, l'efflorescence des poèmes aident à mieux voir et à mieux entendre les arbres du monde.

175 pages Folio Junior Poésie mai 1998


Mon avis :



Il aura fallu un challenge, pour sortir ce livre de ma PAL, la poésie n'étant pas trop mon fort. Il était là tout seul, en attente que quelqu'un se décide à le lire.

Et ma foi, je me suis régalée. Par petites touches j'ai lu de courts poèmes en hommage à l'arbre, à la nature, aux sentiments qu'il procure : tendresse, amour, frayeur. De l'émotion tout simplement. Je ne peux pas dire qu'ils m'aient tous plus, mais ceux qui m'ont interpellés m'ont procuré beaucoup d'émotions.

Très belle découverte.


Quelques extraits :



« Le Pin des Landes de Théophile Gautier :


…..Le poète est ainsi dans les Landes du monde
Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor
Il faut qu'il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !


« La parole est un grand arbre » de Antoine Fabre d'Olivet

…..Or, la parole est cet arbre majestueux. Ainsi que lui, elle a son germe ; ainsi que lui elle jette ses racines, en petit nombre, dans une nature féconde dont les éléments sont inconnus ; ainsi que lui, elle rompt ses liens, elle s'élève ; elle échappe aux ténèbres terrestres ; elle s'élance dans des régions nouvelles, où, comme lui, aspirant un élément plus pur, abreuvée d'une lumière divine, elle étend ses rameaux et les couvre de fleurs et de fruits.


« La forêt vierge » de Leconte de l'Isle


Depuis le jour antique où germa sa semence,
Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment dans les horizons bleus
Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense


Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né
Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire,
De son ombre, de son repos, de sa colère,
Un large pan du globe encore décharné…..

…..

Comme une irruption de fourmis en voyage
Qu'on écrase et qu'on brûle et qui marchent toujours,
Les flots t'apporteront le roi des derniers jours,
Le destructeur des bois, l'homme au pâle visage
…..

Mais tu pourras dormir, vengée et sans regret,
Dans la profonde nuit où tout doit redescendre :
Les larmes et le sang arroseront ta cendre,
Et tu rejailliras de la nôtre, ô forêt.




mercredi 29 avril 2015

Andréas, le retour de Christian Lehmann (Tome 2 de "No Pasaran, le jeu")





Résumé :


Trois ans se sont écoulés. Trois ans durant lesquels Eric et Thierry ont tenté d'oublier l'Expérience Ultime, le jeu pervers et dangereux qu'ils avaient installé sur leurs ordinateurs, le jeu qui les avait plongés en pleine guerre d'Espagne, et jetés sur les plaines dévastées du chemin des Dames en 1917. Eric n'a plus touché à un seul jeu vidéo. Thierry en a gardé un bien douloureux souvenir... Andreas, lui, a disparu. Bien sûr, c'est à cause de lui, de sa passion morbide pour les insignes nazis, que tout est arrivé. Pourtant, sa disparition reste pour ceux qui furent ses compagnons une énigme, peut-être même un remords. A peine osent-ils l'évoquer avec leur nouvel ami, Khaled, passionné de jeux vidéo comme ils le furent eux-mêmes. Mais voilà que Thierry retrouve la trace d'Andreas en visionnant la cassette d'une énième émission débat de société sur les dangers des mondes virtuels. On y aperçoit sa chambre, et dans un coin, l'ordinateur allumé sur une photo de rafle barrée par les consignes de l'Expérience Ultime. Et si c'était dans le jeu qu'Andreas avait disparu ? Et si Eric et Thierry représentaient sa dernière, son ultime chance de survie ?


Mon avis :
J'ai de la chance, j'ai lu le premier tome récemment, ce dernier ayant été écrit en 1996, et le deuxième tome en 2014, je n'ai pas eu trop à attendre pour connaitre la suite. En effet, Andréas avait été happé par le jeu ultime et il me tardait de connaître la suite.
Nous sommes toujours dans le fond des jeux virtuels, mais avec une approche d'autres problématiques de notre temps, l'évolution de près de dix ans entre l'écriture des deux livres. Il aborde des thèmes variés comme le nazisme, l'antisémitisme, la fascination pour la violence, les problèmes liés à la fréquentation d'amis d'origines différentes. La pratique intensive et sans réflexion de jeux vidéos violents, très violents où l'homme n'est plus qu'une cible qu'il faut absolument abattre. On y parle aussi, de la guerre en Irak, de l'utilisation des armes à distance, de l'utilisation d'otages pour la propagande.

C'est une fiction, un roman à suspens qui fait parfois froid dans le dos, car il nous fait nous poser un tas de questions annexes aux jeux.

Dommage que la mise en page du livre, ne fasse pas apparaître de chapitres ou même de séparations entre les différentes histoires des protagonistes, cela rend parfois touffu l'intrigue. Mais, bon c'est juste un petit bémol car j'ai beaucoup apprécié cette lecture et je la recommanderais volontiers aux jeunes comme au moins jeunes surtout pour les discussions qu'elle peut engendrer sur les différents thèmes abordés.

samedi 25 avril 2015

Le secret des enfants rouges de Claude Izner






Résumé :


Écosse, Highlands, un soir du mois d'avril 1892. Un homme rend visite à Lady Pebble au manoir de Brougham Green et la prie de lui remettre l'adresse de celui auquel son défunt frère a légué un mystérieux objet. Peu après qu'il ait pris congé de la dame, celle-ci est assassinée. Quel est donc cet objet qui sème la mort sur son passage ? C'est ce que Victor Legris va tenter de découvrir après que son père adoptif et associé Kenji Mori eut été victime d'un cambriolage et que celui-ci eut constaté la disparition d'une coupe : une calotte crânienne de singe montée sur un trépied serti de brillant et orné d'une minuscule tête de chat. Son enquête va le conduire dans le quartier des Enfants-Rouges et le milieu des chiffonniers parisiens. Il sera confronté à plusieurs crimes avant de frôler lui-même la mort...


Biographie :


Claude Izner est le pseudonyme de deux sœurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre. Liliane est née à Paris en 1940. Longtemps chef monteuse de cinéma, elle devient bouquiniste sur les quais de la Seine, rive droite. Laurence est née en 1951. Après une licence d'archéologie, elle publie deux romans - Paris-Lézarde et Les Passants du dimanche - en 1977 et 1979. Elle aussi vend des livres sur les quais, rive gauche. Parallèlement à leur travail de libraire, elles écrivent ensemble depuis de nombreuses années, tant pour la jeunesse - Mon père le poisson rouge, Ciné Magic, L'Étrange affaire Plumet, Les Enfants aussi -, que pour les adultes - Sang dessus-dessous. Leur goût pour l'histoire et le polar leur a donné l'idée de créer un nouveau personnage pour "Grands détectives", Victor Legris, libraire et enquêteur dans le Paris du XIXe siècle. Après Mystère rue des Saints-Pères(Prix Michel Lebrun 2003), La disparue du Père-Lachaise, et Le carrefour des écrasés, le quatrième volume de la série, Le secret des Enfants-Rouges, est attendu avec impatience par les lecteurs et la presse.


Mon avis :


Voici un livre que j'ai lu avec grand plaisir, pas seulement de part l'histoire du Sieur Legris, libraire de son état dans le Paris de 1892, mais aussi justement par les descriptions détaillées de ce même Paris à travers sa population et ses différentes corporations. Le langage soutenu côtoie le langage populaire et c'est un vrai régal...heureusement que ma liseuse à un dictionnaire incorporé, car le langage est fort imagé et très varié.

C'est à la fois un policier mais aussi une chronique du petit Paris de l'époque, les personnages sont tous très attachant et vivant à travers la plume de Claude Izner, on sent une étude approfondie des us et coutumes de l'époque

Très vivant et bien écrit, c'est un vrai bonheur car il donne envie de lire la suite et même de découvrir les premiers tomes de Victor Legris


mardi 14 avril 2015

Oups j'ai fait tomber le Mont Granier de David Gautier







Résumé

C'est la plus grosse catastrophe naturelle de toute l'histoire des Pays de Savoie, un terrible éboulement aux conséquences épouvantables... Pourtant, quand on découvre l'histoire qui se cache derrière cet événement dramatique, hé bien on n'a pas vraiment les poils (de chèvres) qui se hérissent. On aurait même plutôt tendance à sourire... et tout ça à cause de Ninon, la petite bergère.


Biographie :


Né en 1979, David Gautier a grandi en Savoie, près de Chambéry. Il a étudié à l'Ecole des Beaux-arts de Lyon, à l’École Supérieure de l'Image à Poitiers et à l’École du films d'animation à Barcelone. Il a d'abord travaillé comme animateur et réalisateur de films pour des producteurs d'audiovisuels à Lyon, Angoulême et Barcelone. A partir de 2008, il s'est orienté vers le livre pour la jeunesse. Il a illustré ainsi plusieurs livres pour l’éditeur Mers Australes et surtout pour Boule de neige, Maison d'édition qu'il crée à Saint Baldoph en Savoie en octobre 2009. Une partie de son temps est consacrée à des interventions en milieu scolaire dans la région des deux Savoie. Il vit et travaille à Chambéry en Savoie.


Mon avis :

Un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionnée pour cette masse critique jeunesse, ainsi qu'aux Éditions Boule de Neige pour m'avoir adressé la petite histoire de Ninon qui a fait tomber le Mont Granier.

Ninon est une petite bergère qui s'occupe bien de ses chèvres, mais voilà elle commet l'irréparable et fait s’effondrer un pan du Mont Granier, et en plus tous les villageois qui habitaient au pied du Mont se font aplatir...vous vous rendez compte. Ils ne peuvent que lui en vouloir et elle va devoir se cacher parmi les ours.

Charmante petite histoire pour les petits qui commencent à lire, de plus l'auteur a adapté une histoire vraie : en 1248, effectivement une partie du massif de la Chartreuse s'est effondrée et beaucoup d'habitants y ont succombé.

Mais voilà, David Gautier a rattrapé l'histoire, et en a fait un très joli conte pour tous petits. Les illustrations sont très chatoyantes, j'aime beaucoup le dessin et les couleurs, le petit texte sur la page de gauche explique bien l'image et permet éventuellement à l'adulte qui accompagne l'enfant dans sa lecture d'en rajouter à travers l'image qui prend toute la page de droite, j'adore...

Très joli petit livre de 64 pages, que je ne manquerai pas de faire profiter aux petits qui m'entourent, ma petite fille étant un peu trop petite quoique je peux toujours lui raconter la petite histoire de Ninon.


"No pasaran, le jeu" de Christian Lehmann











Résumé :


Eric et Thierry n'avaient jamais prêté attention à cet insigne sur la veste en cuir de leur copain Andreas. Une vieille décoration militaire parmi beaucoup d'autres. Jusqu'au jour où, dans une boutique de jeux vidéo à Londres, le vendeur, un vieil homme, avait pointé l'index vers l'insigne. Il était devenu livide, s'était mis à crier. Puis il leur avait donné le jeu, leur avait ordonné d'y jouer. Dans la boîte, une simple disquette. Et pourtant, ce qu'ils voyaient sur leur écran d'ordinateur dépassait de loin tout ce qu'ils auraient pu imaginer. - Choisissez votre mode de jeu, avait demandé la voix. L'Expérience ultime n'est pas seulement un jeu vidéo, mais plutôt un passeport vers l'enfer, qui les renvoie dans le passé, sur le Chemin des Dames en 1917, à Guernica sous les bombes en 1937 ou à Paris pendant les rafles de juillet 1942... Éric et Thierry vont s'y brûler. Andreas, aveuglé par ses obsessions, va s'y perdre.



Biographie :



Christian Lehmann est un médecin généraliste français qui exerce depuis plus de 27 ans.
Adolescent avide de lecture, il se nourrit de littérature anglo-saxonne et de science fiction (Une éducation anglaise).

Auteur de romans noirs contemporains ( La Tribu, La folie Kennaway, Un monde sans crime, L’Évangile selon Caïn, Une question de confiance..., il est aussi un auteur reconnu pour la jeunesse (cinq ouvrages pour adolescents écrits à ce jour).




Mon avis :



Christian Lehmann a écrit ce livre pour adolescents en 1996, déjà on y parle d'addiction aux jeux vidéos. Le jeu vidéo constitue la porte d'entrée de l'univers de No Pasaran mais ce livre est aussi une incursion dans un monde fantastique, où le réel se mêle au virtuel. Ce jeu fait ressorti à grands traits les peurs les plus enfouies au cœur de ces trois adolescents.

« No pasarán » : « Ils ne passeront pas », c'est la phrase, un cri de révolte et de haine, prononcée lors de la guerre civile espagnol.

Les jeux vidéos, la peur de l'autre, le rejet de la différence, la famille... autant de thème abordés avec justesse par l'auteur, et qui éveille deux des garçons sur trois à la réalité de ce qu'ils ont au fond d'eux, surtout à la compréhension du monde dans lequel ils vivent et à la violence qui peut vite les entourer. L'homme n'est pas un pion que l'on peut déplacer comme on veut sur un champ de bataille mais un être de chair et de sang, qui a ses sentiments et ses peurs. Ces trois jeunes se trouvent confrontés l'un à la guerre de 14/18, l'autre à la guerre d'Espagne avec Guernica et le dernier qui ne veut rien comprendre à la leçon :à la rafle du Vel d'Hiv lors de la seconde guerre mondiale.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, l'écriture est fluide, il y a bien sûr beaucoup d'allusion au monde des jeux vidéos,(ce qui n'est pas ma tasse de thé), qu'importe, le fond de l'histoire m'a beaucoup intéressé, l'éveil de ces jeunes à leur conscience est très significative. Je ne connaissais pas cette histoire, dommage car en 1996, mes deux garçons avaient l'âge des héros, et je leur aurais bien fait lire ce livre en les accompagnant dans leur lecture car l'histoire laisse quand même un sentiment de malaise.



dimanche 12 avril 2015

Les aventures de Mary Lester : Le 3ème œil du professeur Margerie de Jean Failler





Résumé :


Voilà le lieutenant Fortin bien embarrassé ! Un professeur de physique vient d'être découvert dans sa classe avec une balle entre les deux yeux. En l'absence de Mary Lester partie enquêter à Noirmoutier, voilà le grand Jipi chargé d'élucider un meurtre commis dans le lycée le plus huppé du département. Le pauvre Jipi patauge lamentablement dans ce monde qui lui est totalement étranger, entre une directrice jalouse de ses prérogatives et cruellement affligée par ce terrible fait divers qui secoue son établissement, et des élèves (et leurs parents !) aux noms à rallonge qu'il s'agit de ménager. Heureusement, Mary rentre à point de Noirmoutier pour voler au secours de son ami Jipi. Elle découvre un univers clos qui n'est lisse qu'en apparence : le professeur Margerie, une sommité dans sa discipline, la physique, était un être odieux unanimement détesté par ses élèves, par ses collègues, par les employés de l'établissement. Mary Lester, on le sait, n'est pas de celles qui s'écrasent devant les gens influents. Il y a un mort, tué par balle, donc un criminel. Le professeur Margerie poursuivait-il, comme il aimait à le laisser entendre, des recherches intéressant la Défense Nationale ? Il faudra bien entendu toute la perspicacité et l'intuition du capitaine Lester pour découvrir qui a tué le professeur Margerie



Biographie :


Jean Failler est né en 1940 à Quimper dans le Finistère, en Bretagne. Auteur de pièces de théâtre, de romans historiques ainsi que de romans policiers. Il vit et écrit à l'Île Tudy.



Mon avis :



J'aime beaucoup les aventures de Mary Lester, j'en lis régulièrement. L'écriture et l'humour de l'auteur, en font une lecture agréable et facile. Mais cette fois-ci, l'intrigue ne m'a pas beaucoup emballée, je l'ai trouvée un peu nonchalante, sans dynamisme. Mary et Fortin font toujours la paire lors de leurs enquêtes, leur relation amicale est très rafraîchissante. Le grand balaise et le petit bout de femme qui ne s'en laisse pas conter.

L'intrigue se passe dans un lycée huppé de Quimper. Le professeur Margerie, prof de physique s'est pris une balle entre les deux yeux. Le personnage était apparemment un très bon enseignant, mais très asocial et très virulent avec tous ceux qui l'entouraient, surtout ses élèves. Mary avec son aplomb habituel, va chercher et trouver bien entendu le coupable.

J'ai passé un gentil moment de lecture mais sans plus.



lundi 6 avril 2015

La vague de Todd Strasser





Quatrième de couverture :


Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux États-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : " La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. " En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

Biographie :


Todd Strasser est né en 1950, à New York. Il a étudié à l'Université de New York pendant un an, puis il a vécu dans une communauté hippie avant de partir en Europe où il jouait de la musique dans les rues. Il s'est mis à écrire, quelques années plus tard. Il est aujourd'hui l'auteur d'une centaine de romans, principalement pour la jeunesse, qui ont fait l'objet de nombreuses traductions et adaptations télévisées. Todd Strasser est aussi l'auteur de novélisations de films à succès comme Maman j'ai raté l'avion, Sauvez Willy ! ou encore Jumanji


Mon avis :

Une histoire vraie, dans un lycée californien, dans les années 1970 , une expérience qui aurait pu mal tourner : voici la trame de ce court livre. Livre très bref, mais percutant non par le style, ni l'écriture, car il est tout simple et facile à lire même pour des adolescents, mais par le sujet traité : la montée du nazisme, la barbarie des camps : comment une population peut-elle se laisser entraîner à de tels excès.

Un professeur d'histoire Ben Ross, va essayer de répondre à ses élèves, non par des phrases mais par une expérience grandeur nature afin de montrer à ses élèves comme la réponse n'est pas facile à trouver. Face à une réalité ou une expérience vécue par d'autres personnes, qui peut dire qu'il n'aurait pas réagit de la même façon. Qui peut dire qu'il se serait élevé contre l'ordre établit insidieusement puis par la force.

Ce professeur se trouve lui-même, dépassé par l'ampleur de ce mouvement qu'il a initié, et y met un terme d'une manière très directe et dure. Je pense que l'expérience a du laisser des traces indélébiles chez ceux qui l'ont vécu, et leur aura permis de prendre conscience de ce que notre liberté d'agir et de penser est très précieuse. Et que sans la mémoire, l'histoire peut se répéter indéfiniment.

Ce livre a été adapté au cinéma et est devenu une lecture scolaire en Allemagne, en complément des cours d'histoire sur la seconde guerre mondiale.

Un livre que je conseillerais vivement et que j'ai beaucoup apprécié par sa teneur pédagogique.

dimanche 5 avril 2015

Cocaïne et Tralala de Kerry Greenwood







Quatrième de couverture :



Au cœur des Années folles, Phryne Fisher, jeune aristocrate anglaise au caractère bien trempé, n'en fait qu'à sa tête! Intrépide, exubérante et d'une élégance sans égale, cette "garçonne" ne craint qu'une chose: l'ennui.

Aussi, quand on lui propose de partir en Australie à la recherche d'une riche héritière menacée, y voit-elle l'occasion inespérée de fuir les fastidieuses soirées londoniennes.

Sans une hésitation, la voilà en route, mais dès sa descente de bateau l'attendent faiseurs d'anges, trafiquants de drogue et communistes exaltés...

Toute l'aventure et le danger dont elle rêvait! De cocktails chic en courses-poursuites haletantes, Phryne Fisher mènera sa première enquête tambour battant, pour le plus grand péril des bandits et des cœurs.



Biographie :



Kerry Greenwood est née à Melbourne où elle vit toujours.

Elle est l'auteur d'une vingtaine de romans - dont la série des aventures de Phryne Fisher, commencée en 1989 avec Cocaïne et tralala, et qui compte aujourd'hui quinze volumes -, de plusieurs pièces de théâtre et d'un essai.

Kerry Greenwood est avocate à la Commission d'aide juridique de Melbourne.



Mon avis :


Je viens de lire avec plaisir, le premier tome des aventures de Phryne Fischer, jeune aristocrate britannique qui se retrouve en mission à Melbourne, pour le compte d'un couple d'amis londoniens : leur fille serait en danger, menacée par son mari.

Notre héroïne débarque donc dans la ville australienne avec armes et bagages. De fil en découvertes, elle se retrouve mêlée à un trafic de drogue et de bandits qu'elle résoudra avec sang-froid et audace.


Tout ceci, nous ramenant à une série télévisée que j'ai énormément appréciée « Miss Fischer » Le téléfilm est très fidèle au livre, on y retrouve cette ambiance des années folles, avec à la fois l'émergence des suffragettes, la libération de la femme dans un monde encore très patriarcal et très rigide. Miss Phryne bouscule tous les protocoles et on sent en elle une réelle joie de vivre et de s'affranchir de toutes contraintes. Heureusement pour elle, elle trouvera sur son chemin des personnages qui deviendront pour elle très proches et qui lui seront d'un très grand secours dans ses enquêtes.