En 1962, à Jackson, Mississippi, chez les Blancs, ce sont les Noires qui font le ménage et élèvent les enfants. Sans mot dire, sous peine de devoir prendre la porte. Est-ce le cas de Caroline, l’employée des Phelan, dont on n’a plus aucune nouvelle ? Mais franchement, qui s’en soucierait ? Ses amies, Minny et Aibileen, et surtout Skeeter, la propre fille des Phelan. La jeune étudiante blanche et les deux employées noires vont lier une alliance imprévisible pour « comprendre ». Passionnant de bout en bout, La Couleur des sentiments a déjà conquis plus de deux millions de lecteurs, dont Steven Spielberg qui en a acquis les droits : l’adaptation cinématographique sort en août aux États-Unis. Timbres différents, conviction ou verve identiques : Marie Lemaître, Nathalie Hons, Nathalie Hugo et Cachou Kirsch marient leurs voix comme les héroïnes du roman leur volonté que « les choses changent »…
Mon avis
En 1962, la ségrégation raciale sévit toujours dans l’État du Mississippi. Noirs et Blancs vivent dans des quartiers distincts, fréquentent des écoles, des bibliothèques, des hôpitaux différents et il convient même d'éviter tout contact physique par crainte "des maladies". (Dixit : Miss Hilly : la caricature notoire du livre).
Deux bonnes noires et une jeune fille blanche vont oser se lier d'amitié et essayer de changer les choses en écrivant leur histoire.
Ce qui m'a beaucoup ému c'est l'amour quasi maternel d'Aibileen pour Baby girl, ainsi que les échanges superbes de tendresse, d'émotion, de subtilité qu'elles ont toutes les deux . La petite fille considère sa bonne comme sa mère tout en ayant une peur bleue de sa vrai mère.
Le récit met aussi en évidence tout un monde étriqué, pleins d'hypocrisie où le qu'en dira-t-on l'emporte sur le bon sens. On y parle aussi des violences conjugales, de la peur qui tient toute la population noire de ce qu'il faut faire ou ne pas faire sans s'attirer les foudres du KKK.
Quoi qu'il en soit, ce récit est magnifique. Il se dévore, avec attendrissement, sentiment de révolte, sourire, émotion, jubilation (le fin mot de la "Chose Abominable Épouvantable" perpétrée par Minny vaut son pesant d'or ; quoiqu'il est des conséquences désastreuses pour la protagoniste)
L'auteur nous offre là une belle histoire - inspirée de son expérience - où règnent la solidarité, le courage, la dignité, et où le pouvoir des livres ne peut que nous encourager à lire ce genre d'histoire.
J'ai apprécié d'avoir lu « La couleur des sentiments » car en plus il m'a donné envie de lire « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » de Lee Harper que je ne connaissais pas.
En tout cas, un vrai coup de cœur.
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