dimanche 22 février 2015

"Mansfield Park" de Jane Austen





Biographie de l'auteur :


Auteure la plus lue parmi les classiques du roman anglais, Jane Austen est née à Steventon, sur la côte sud de l’Angleterre, en 1775. Avant-dernière de huit enfants, ses parents faisaient partie de la petite noblesse. Elle se mit très tôt à écrire et est l’auteure de six romans : Raison et sentiments, Orgueil et préjugés, Mansfield Park, Emma, L’Abbaye de Northanger et Persuasion. Les deux derniers furent publiés à titre posthume, un an après sa mort.

Jane Austen vécut pendant la Régence anglaise, période de l’histoire de la Grande-Bretagne qui s’étend de la fin du règne de Georges III jusqu’au règne de Guillaume IV. Cette époque d’incertitude fut marquée par les guerres napoléoniennes, la révolution française et la révolution industrielle.


Résumé :


Sans richesse ni éducation, la jeune Fanny Price n'a rien pour séduire la bonne société anglaise. Pourtant, dans la vaste demeure de Mansfield Park où l'a recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prête à sacrifier pour être acceptée dans le monde enjôleur de ses cousins ? Roman d'apprentissage précurseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen.



Mon avis :


C'est le deuxième livre que je lis de Jane Austen, après "Orgueil et préjugés" que j'ai beaucoup apprécié.

Celui-ci n'a pas dérogé à mes attentes, je l'ai lu d'une traite et pourtant il a fallu me replonger dans la tournure du langage bien particulière de cette époque, la plume de Jane Austen m'y a bien aidée. Beaucoup a été déjà dit sur Mansfield Park sur le forum, je dirais que pour moi c'est une belle chronique de mœurs de l'époque, avec tout ce que ça sous-entend : hypocrisie, malveillance vis à vis des plus faibles, vanité, orgueil, présence omniprésente de la morale à travers la religion.

Comme il l'a déjà été dit, ce roman est surtout tourné vers l'éducation :

- celle de Fanny qui est le souffre-douleur d'une famille qui se croit supérieure à elle, entre autre ses cousines et sa tante Norris,

- celle des Crawford pour qui tout réussi dans le monde depuis la naissance et à qui tout est dû, ce qui leur donne une assurance de caractère qui n'est pas forcément signe de bonne éducation, car se jouant de tout ceux qui les entourent,

- puis celle des cousines Bertram que leur tante Norris, flatte en permanence et les conforte dans leurs travers, ce dont leur père se rendra compte mais un peu tard .

- Et puis en dernier lieu, l'éducation des enfants Price, frères et sœurs de Fanny, qui grandissent dans un milieu plus populaire tout à fait différent de ce qu'elle a connu à Mansfield Park. Ces enfants non aucune contrainte d'éducation et se forgent eux-mêmes. Une partie de la fratrie ayant néanmoins une justesse de réflexion et une intelligence qui leur permettra d'arriver dans la vie avec le soutien de Fanny. (William et Susan) .

La narration peut paraître parfois un peu longue, j'ai eu un peu de mal au début à me remettre dans le style de l'époque, mais j'ai vite dépassé la chose. J'ai préféré les moments de narration directe, cela donne un grand dynamisme à l'histoire et j'ai eu l'impression de voir des acteurs devant mes yeux car je visualise beaucoup mes lectures.

J'aime beaucoup Jane Austen. Ses livres ont une belle touche romantique avec ces histoires de mariages et ces préoccupations sociales d'une autre époque, le début du 19ème siècle.

Donc pour moi, un beau roman qui me donne envie de recommencer très prochainement avec une autre œuvre
 de Jane Austen : « Emma »



vendredi 13 février 2015

« Le prince bâtard » de Robin Hobb – Prélude à l'Assassin royal





Résumé :

Une lointaine légende raconte que le prince Pie, doué du Vif, fut destitué de son trône par une conjuration de nobles soucieux de préserver l'intégrité de la lignée des Loinvoyant. Derrière le mythe, cependant, se cache une vérité beaucoup plus complexe : fils bâtard de Prudence de Castelcerf, affublé de la robe pie du cheval de son père, élevé par une roturière, le prince vit son accession au pouvoir marquée par un écheveau d'intrigues politiques à l'origine des polémiques sur le Vif, qui changèrent à jamais le visage du royaume des Six-Duchés.

Mon avis :


Grande fan depuis longtemps de Robin Hobb avec sa série l'Assassin royal et ses nombreuses suites, je ne pouvais que lire ce dernier opus. Livre court, raconté comme une simple narration des faits, à savoir l'entrée du Vif dans la lignée des Loinvoyant, il nous explique comment le vif à pu se retrouver dans les veines de Fitz l'assassin royal. J'ai aimé comme de bien entendu, car on y retrouve toujours la plume de Robin Hobb, pleine d'empathie envers ses personnages. C'est un petit plus à une aventure que j'ai adorée, le dernier tome « Le fou et l'assassin » m'attend d'ailleurs mais auparavant je crois bien que je vais me relire l'ensemble. A force de lire au compte goutte les tomes, j'ai besoin de me rafraîchir la mémoire pour mieux apprécier cette suite. Finalement « Le prince bâtard » aura été une mise en bouche.


lundi 9 février 2015

Obama vs Clinton la guerre des clans de Edward Klein






Résumé :

Le ton est ainsi donné, dans cette biographie qui scrute au plus près les relations entre les deux couples présidentiels. Dans la vie il existe des êtres qui se rapprochent par hasard, certains sont des rivaux par nature et d'autres des ennemis par animosité personnelle. L'auteur, journaliste au New York Times, lève le voile sur la plus cachée des histoires de la maison blanche : la jalousie et l'antipathie qui règnent entre les deux plus puissantes familles du parti démocrate dans le pays par un reportage minutieux et un accès aux sources les plus intimes, l'auteur nous raconte les rapports difficiles entre ces couples. L'ouvrage se divise en 4 parties : • " L'accord " : Bill Clinton s'engage à faire réelire Barack Obama en échange de sa promesse de soutenir Hilary en 2016. • " Le paiement " : Clinton fait campagne pour Obama, notamment par son grand discours à la convention démocrate. • " La tromperie " : Obama ne respecte pas l'accord et tente de faire porter le chapeau à Hilary pour l'affaire Benghazi. • " La lutte des clans " : Obama croule sous les difficultés (Obamacare, Syrie...) tandis que les Clinton préparent avec succès la candidature d'Hilary pour 2016. Ce livre qui pose des questions essentielles, dévoile les manigances et secrets au plus haut sommet du pouvoir, est déjà en tête de la best-seller list du New York Times depuis sa sortie en juin aux États-Unis.


Mon avis :

Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo.Doc pour m'avoir permis de découvrir cette biographie.

Edward Klein, journaliste au New-York Time, nous présente sa version des relations entre les deux couples Obama/Clinton. Des relations faites de mépris, de haine, de rancœurs, tout à la fois personnels et politiques. Il nous raconte, l'administration Obama, Michelle Obama vis à vis de son époux, le train de vie de la Maison Blanche, la haine et la méfiance vis à vis des Clinton. Il met en évidence les tractations, les manipulations politiques de l'entre deux mandats d'Obama, ainsi qu'un éclairage sur l'affaire Benghazi. La troisième partie du livre est consacrée aux Clinton, leurs rapports conflictuels mais apparemment très complémentaires.

Tout cela en fait un livre agréable à lire autant par le style que par l'écriture. Un peu touffu pour moi, car ne connaissant pas vraiment la politique américaine, les acteurs secondaires ne me sont pas familiers. Mais on s'y fait rapidement. Parfois, au détour d'un chapitre, je dirais qu'il en ressort aussi un petit caractère « people », à travers les anecdotes sur les relations personnelles des couples.

On peut se poser la question sur l'opportunité à sortir ce livre en ce moment précis, chacun en jugera. Pour ma part je l'ai apprécié pour l'éclairage nouveau qu'il m'apporte sur les rapports des deux couples, et comme on le dit couramment, en politique tous les coups sont permis. C'est vraiment un monde à part.

jeudi 5 février 2015

La femme aux fleurs de papier de Donato Carrisi



Résumé :

La nuit du 14 au 15 avril 1912, tandis que le Titanic sombrait au beau milieu de son voyage inaugural, un passager descendit dans sa cabine de première classe, revêtit un smoking et remonta sur le pont. Au lieu de chercher à sauver sa peau, il alluma un cigare et attendit la mort.

Le 14 avril 1916, dans les tranchées du mont Fumo, quatre ans jour pour jour après le naufrage du Titanic, un soldat italien est fait prisonnier. À moins qu’il ne révèle son nom et son grade, il sera fusillé le lendemain à l’aube. Jacob Roumann, médecin autrichien, n’a qu’une nuit pour le faire parler. Mais le prisonnier veut diriger l’interrogatoire. Sa vie, décrète-t-il, tient non pas à une, mais à trois questions :
« Qui suis-je ?
Qui est Guzman ?
Et qui était l’homme qui fumait sur le Titanic ? »

De cet instant se noue entre les deux ennemis une alliance étrange autour d’un mystère qui a traversé le temps et su défier la mort.

Donato Carrisi livre ici un roman dont les personnages ont l’étoffe de héros de légende, des secrets bouleversants et des destins inoubliables.


Mon avis :


Avec ce court roman, Donato s’essaie à quelque chose de nouveau pour lui… Pas de thriller machiavélique donc mais un conte et une rencontre.. une rencontre entre deux hommes, un récit d’une vie hors norme… en contraste avec la dure réalité de la guerre… en interrompant régulièrement le récit des aventures de Guzman pour revenir à la sombre guerre des tranchées, Donato Carrisi imprime un rythme en alternance entre poésie et noirceur, donnant plus de force à son roman…
J'ai beaucoup aimé cette histoire, malgré qu'elle m'ait un peu désarçonnée au début, je me demandais où l'auteur voulait en venir. L'écriture et le style de Donato Carrisi sont très agréables, le thème en est presque poétique, et le retour à la réalité de la guerre lors de certains chapitres est déstabilisant. On navigue entre deux mondes.

Bonne lecture, très appréciée.